30ème dimanche du Temps Ordinaire – 29 octobre 2017

Dans Homélies

Mt 22, 34-40

Frères et sœurs j’aime beaucoup cet évangile car Jésus nous donne là de magnifiques repères en nos vies. Mis à l’épreuve, pour choisir quel est le plus grand commandement par les 613 commandements bibliques, quelle est la plus grande parole de vie, autre traduction de ce mot commandement ? Jésus s’en sort magnifiquement bien. Quel bel équilibre à tenir en nos vies.
Tout d’abord : aimer le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit. Il y a quelque chose d’unique dans cette relation à Dieu qui ne peut pas être remplacé par autre chose. Vous savez c’est cette remarque que l’on entend souvent : oh moi j’aime les autres, c’est ma façon de vivre ma foi en Dieu. Non : tu es invité à travailler ta foi, à écouter cette Parole, à te remettre dans ces mains chaque jour, à te mettre à l’écoute de Dieu qui t’aime et te guide. Comme dans 2e lecture, dans ces mains, dans le silence de notre prière quotidienne : une invitation à se convertir en se détournant de ses idoles. N’avons-nous pas chacun en nos vies des idoles de tout genre dont le Seigneur nous délivre ?

Et puis cette deuxième parole de vie qui est semblable à cette première parole non par ce qu’elle la remplace mais parce qu’elle signe son importance, par ce qu’elle traduit aussi qu’une foi qui ne se manifeste pas dans l’amour de l’autre est une foi qui est morte. La première lecture nous interpelle : tu n’exploiteras pas l’immigré, tu te souviendras que toi-même tu étais un immigré, qu’un jour, c’est toi qui devra peut être tout quitter. Il y a quelque chose d’ ajusté dans cette première lecture : ce n’est pas tu accueilleras tous les immigrés mais ne les exploite pas et en même temps souviens toi que tu as été toi-même un immigré ; tu as prêté de l’argent : ne deviens pas un usurier mais tu peux attendre que l’on te rembourse : mais prête au pauvre…Aujourd’hui nous sommes interpelés avec Notre Dame de l’Espérance. Nous avons un bâtiment qui devrait être détruit en avril-mai avec deux familles mais nous ne sommes pas assez pour les accompagner. Nous le savons bien : ne pas accompagner, c’est le risque que ce lieu devienne un lieu dangereux de squatte, de trafics et d’insécurité. Alors nous serons obligés de murer et les familles partiront à la rue. Que faire, avec nos forces, avec votre volonté d’aimé mais de ne pas faire n’importe quoi ?

Et puis cette dernière parole de vie : aimez son prochain comme soi-même. Avoir de la tendresse, de l’amour et de l’espérance pour soi. Ce n’est pas de l’orgueil, ce n’est pas mal placé : comment puis-je aimer l’autre si je ne m’aime pas moi-même ? Comment cet amour de Dieu est là encore en lien avec cette parole de vie de s’aimer soi même: est ce que je ne pourrai avoir sur moi : le regard d’amour et d’espérance que Dieu a sur moi.

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