19ème dimanche du Temps Ordinaire – 13 août 2017
1 Roi 19, 9-13a / Ro. 9,1-5 / Mat. 14, 22-33
Temps d’été, temps plus calme, c’est peut-être l’espace qui nous est donné où que nous nous donnons, pour vivre la vie gratuitement; nous pouvons davantage prendre le temps, en faire ce qui nous semble important ou essentiel. Et nous demander ce qui fait la vraie richesse de notre vie, de la vie de notre entourage, aujourd’hui, toutes nos relations, ce qui serait à transformer pour bien les vivre. J’ai eu l’occasion ces derniers temps de rencontrer des personnes à l’occasion d’une demande de sacrement, baptême, mariage, ou d’une célébration de funérailles. Presque à chaque fois, la conversation commençait par l’évocation des actes religieux liés à l’enfance, baptême, 1ère communion des enfants ou celle qu’avaient faite les parents ; et ma question arrivait : « et comme adulte aujourd’hui, où en êtes-vous ?»
Et c’est la vérité de la vie actuelle qui arrivait, marquée souvent par un éloignement du beau paysage chrétien de l’enfance. Plusieurs ont tendance à se déclarer : « non pratiquants », j’avais la conviction que chacun abritait une vraie vie spirituelle, mais il fallait en chercher la trace, la présence dans l’expérience de chacun aujourd’hui et oser dire : « ce que vous exprimez je crois que c’est une vraie présence de Dieu, de son amour, dans votre vie. »
Le souci de votre entourage, votre souci que chaque personne soit respectée au travail, la relation de confiance que vous avez avec telle personne, votre désir de donner à vos enfants ou petits-enfants des repères pour vivre avec le souci des autres, pour les éveiller au témoignage donné par Jésus Christ, cela me dit quelque chose de la manière d’aimer de Jésus Christ aujourd’hui. Vous avez un évangile ? Regardez la parabole du jugement dernier en Matthieu chapitre 25. « Ce que vous avez fait à l’un de ceux qui vous entourent, c’est à moi Jésus que vous l’avez fait. » Faim, soif, isolement, maladie, privation de liberté, toutes ces situations peuvent être vécues entourées par de frères, et comme de vraies relations fraternelles avec le Christ, avec Dieu.
Aider à voir ce lien qui existe entre ces situations et l’attitude du Christ et son message d’amour.
Pour en parler, cela demande de notre part de bien intérioriser ce qu’a été la vie spirituelle du Christ et des grands spirituels de la bible : le prophète Elie qui découvre progressivement ce qu’est la puissance de Dieu, dans le brise légère ; l’apôtre Paul qui au lieu de se contenter de gémir sur l’éloignement de ses frères juifs, commencera toujours par essayer de les rencontrer dans les synagogues, à Ephèse, à Corinthe, quitte à se faire jeter.
Osons relire tel ou tel passage de la bible pendant l’été et faire entendre le : « Confiance, n’ayez pas peur, viens et suis-moi » ; et notre entourage touchera la bienveillance de Dieu.