20ème dimanche ordinaire – 14 août 2022

Dans Homélies

(Jér 38, 4-10 // Heb. 12, 1-4 // Lc.12, 49-53)

Quel accueil avons-nous à ce que tous les croyants en la bible appellent la Parole de Dieu ? Nous venons d’entendre avec la 1ère lecture le sort réservé au prophète Jérémie, fait prisonnier ; les princes demandent qu’il soit mis à mort parce qu’il démoralise la population, « il ne cherche pas le bonheur mais le malheur du peuple », et il est descendu dans une citerne pleine de boue. C’est le roi Sédécias, un roi juste, qui va le faire retirer de la fosse où l’avaient jeté ceux qui défendaient surtout leurs intérêts ; des conflits pour lesquels il est toujours nécessaire de voir à qui profite le crime, encore aujourd’hui !

Avec l’évangile de ce dimanche nous avons entendu comment Jésus n’est pas resté muet devant ce qui se passe sur notre terre ; il est venu y apporter le Feu et apporter la division en particulier entre les membres des familles. Cette manière  pour l’évangéliste Luc, de parler de l’activité de Jésus peut nous apparaitre scandaleuse, elle nous donnerait envie de fuir plutôt que de nous attacher à lui.

Dans ce qu’il dit on comprend bien qu’il est en attente d’un feu, pas encore allumé, Luc pense sans doute au feu de la Pentecôte, Esprit de Dieu sur tous les hommes ; Jésus est en attente d’un baptême, il le dit, à recevoir et cela lui pèse de ce qu’il ne soit pas encore accompli ; il sent bien que le chemin qu’il a pris est le seul face au refus que lui opposent l’égoïsme des puissants, et que lui opposent aussi, la fragilité, l’inertie de ceux qui ont pourtant été les bénéficiaires de ses multiplications de preuves d’amour. Comment sommes-nous concernés ?

Nous ne sommes plus devant le baptême donné par Jean le Baptiste, mais bien devant le témoignage que Jésus va avoir à donner, en allant jusqu’au bout de l’amour de son Père et notre Père, en donnant tout jusqu’à sa vie sur la croix.

Dans sa lettre aux Hébreux, nous l’avons entendu, l’auteur invitait à méditer l’exemple de celui qui a enduré de la part des pécheurs une telle hostilité, invité à courir notre vie comme une épreuve, plus que sportive, débarrassée de tout ce qui nous alourdit, en particulier du péché qui nous entrave si bien, et les yeux fixés sur Jésus. Nous sommes invités à un programme de vacances, une course pas seuls, mais entourés d’une nuée de témoins sur lesquels nous pouvons compter.

Merci Seigneur !

Henri Moine, prêtre

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