7ème dimanche de Pâques – Route Transversale

Bonjour à chacune et à chacun,

Aujourd’hui nous sommes accompagnés pour notre célébration par la dernière des routes de notre projet pastoral. Dernière, dans le sens ou elle vient conclure notre cycle de partage du projet pastoral route par route, dernière par pur hasard du calendrier.

Une route qui ne découle pas directement des 3 grands axes annoncer, célébrer, servir, mais qui a été voulu transversal, comme passante, traversante, mais présente à ces grands axes.

La Route transversale de prise en compte de nos Pauvretés, portée par Jacqueline et Pierre Cluzel et Gilles Moreau (ici présent).

Pour définir cette route je commencerai par vous dire ce qu’elle n’est pas :

Parce qu’elle est dite transversale, elle n’est pas ce petit chemin de traverse bucolique à souhait pour les balades du dimanche…

Elle n’est pas une route secondaire, qu’elle soit une route prioritaire c’est notre souhait, mais pour l’instant elle vient couper nos grands axes, nous invitant si ce n’est à une priorité absolue, déjà à un ralentissement, pour prendre conscience qu’il y a du monde sur le bord de nos routes, de nos Églises, de nos vies.

Elle n’est pas un raccourci entre les grands axes, et pourtant, elle est bien un raccourci pour rejoindre la mission du Christ, et je laisserai Jacqueline en témoigner. Elle est également un raccourci pour aller vers nos Frères et Sœurs, pour vivre de l’Amour de Dieu, et je laisserai Pierre en témoigner.

1er témoignage

« Je suis venu annoncer la Bonne Nouvelle aux pauvres … », dit Jésus ; on ne peut imaginer Jésus en dehors de ses relations, avec les pauvres c’est-à-dire les souffrants, les laissés-pour-compte, les méprisés de la société, les plus fragiles.

Au moment de son dernier repas avec ses disciples, le Christ ne nous dit pas autre chose : « faites ceci en mémoire de moi » c’est-à-dire nous devons être présence réelle du Christ pour ceux que nous rencontrons.

Jésus, visage de Dieu sur la Terre nous renvoie à son Père et notre Père, solidaire de l’humanité souffrante.

« Dieu, personne ne l’a jamais vu » écrit Saint Jean, mais nous avons vu Jésus dans son Humanité. Notre regard, notre relation avec les pauvres, sont le cœur même de notre foi.

2ème témoignage

Soyons lucides sur nous-mêmes, en prenant conscience de nos fragilités, nos pauvretés, nos limites de tous ordres.

Cette finitude nous la partageons avec tous les humains. Constatons aussi que nous ne pouvons pas nous en sortir seuls mais que le fait de la partager  en confiance avec d’autres va nous donner du courage et le gout des autres.

Et puis n’oublions pas que nous avons en nous un plus grand que nous, qui nous connait mieux que nous-mêmes, qui a confiance en nous, qui nous aime et veut notre bonheur : c’est l’Esprit de Dieu.

Il n’occupe en notre cœur  que la place que nous voulons bien Lui laisser. Il attend que dans notre prière personnelle, dans nos prières collectives, nous Lui demandions son aide pour toutes nos décisions et nos actions.

Alors, comme le dit St Jean dans la lettre que nous entendons aujourd’hui : « si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, et, en nous, son amour atteint la perfection ». 

Définir cette route par des actions phares, difficile, elle demande à chacun un travail en profondeur. Attention nous ne vous demandons pas ici une réflexion intellectuelle comme certain ont pu le penser, entre la pauvreté, la misère, le subit, le voulu…Il n’est pas besoin non plus de mortification, de privation extrême, ou autres mascarades pour penser que l’on touche du doigt une pauvreté salvatrice… Nous parlons d’un travail de conversion, un travail de cœur, où dans nos vies nous essayons de laisser chaque jour un peu plus de place à l’autre, au tout autre. Pour que par la richesse de nos rencontres, nous découvrions au cœur de chacune de nos vies ce manque profond qui créait le besoin de l’autre, et d’avantage encore celui dont personne n’a besoin, cette pauvreté salvatrice, qui donne la vie, qui nous ouvre à la fraternité, à l’Humanité de Dieu.

Heureux les pauvres de cœur car le royaume des cieux est à eux.

C’est cette conviction que nous partageons, que nous portons, que nous vous invitons à porter aussi, à en vivre pleinement dans nos activités paroissiales bien sûr, mais aussi tous les jours, au travail, à l’école, à la maison, dans la rue…Pour que chacune de nos vies soient le projet phare de Dieu pour notre monde.

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