Homélie 5ème dimanche ordinaire – 7 février 2021
Frères et sœurs, pour accueillir la Parole d’aujourd’hui, j’aimerais partir de ce mot Évangile que Jésus et Paul utilisent. C’est quoi selon vous l’évangile de Jésus et de Paul, ce mot qui se traduit par bonne nouvelle ; heureuse annonce. Je pense que Jésus est venu nous annoncer la bonne nouvelle que nous sommes aimés du Père et que dans cet amour nous sommes sauvés, invités à vivre de son royaume de communion avec les autres et avec Dieu. Je pense que St Paul est venu nous annoncer la bonne nouvelle de la résurrection de Jésus par laquelle nous sommes relevés de toute mort et donc sauvés. Il y a bien quelque chose qui se rejoint.
Comment vivre et accueillir cet évangile de Jésus, de l’amour de Dieu pour tout homme, toute femme, tout enfant ? La Parole nous donne des pistes.
Elle se vit à l’échelle personnelle, intime. C’est le comité restreint chez la belle mère de Pierre, c’est la solitude habitée de Jésus dans le désert et puis cette bonne nouvelle elle se vit de manière collective soit dans la synagogue qui se traduit la maison de l’assemblée ou autour en quelque sorte de la nouvelle synagogue constituée de Jésus et des malades où la ville se presse nous dit-on et le mot utilisé en grec c’est se rassemble, comme le mot qui donne synagogue. Alors première piste : comment est ce que je vis ma foi ? Est-ce que je la vis de manière personnelle au travail, en famille, ou dans la prière dans les mains du Père ? Est-ce que je la vis et la partage à plusieurs grâce à un groupe, à un mouvement, à la paroisse ? Une relation personnelle et communautaire à Dieu.
Cette bonne nouvelle nous le voyons dans la parole d’aujourd’hui, elle se vit aussi grâce à trois dimensions : dans le service de tous ceux qui sont atteints par un mal ou possédés par un démon. Nous pensons aux malades, à ceux qui souffrent du chômage, de l’isolement, de la migration et de plein d’autres difficultés où nous sommes Chrétiens attendus. Cette bonne nouvelle, elle se vit dans la prière, prière communautaire à la synagogue ou prière personnelle. Cette bonne nouvelle, elle se vit, elle s’accueille dans l’annonce même de cette bonne nouvelle. Ce sont les mots de St Paul aujourd’hui. Plus il annonce, plus il donne cette bonne nouvelle et plus elle grandit dans sa vie et plus il perçoit qu’il a part lui aussi à ce salut qu’il annonce. En quoi notre vie témoigne de cette bonne nouvelle qui nous fait vivre ? Et nous voyons pour chacune des trois dimensions, l’intérêt d’être plusieurs pour vivre et accueillir cette bonne nouvelle.
Alors frères et sœurs, vous m’avez vu venir, la bonne nouvelle de notre vie, c’est notre baptême, par lequel chaque jour nous faisons l’expérience d’être aimé, relevé, d’être sauvé comme la belle mère de Pierre, pour vivre personnellement là où nous vivons et travaillons et communautairement les trois dimensions de notre baptême : annoncer, célébrer et servir. La foi ce n’est pas que la messe, la foi ce n’est pas que l’aide du pauvre, la foi ce n’est pas que le témoignage. La foi c’est tout cela, grâce à vous tous !
Damien Guillot, Curé