Homélie 32ème dimanche du temps ordinaire – 8 novembre 2020

Dans Homélies

Mt 25, 13

Cette Parole peut nous apparaître abrupte à la première lecture. Et pourtant quelle richesse ! Face à la Parole : quelques réflexes :

  • Quel est le contexte ? Le contexte liturgique est celui de la fin de l’année liturgique qui se termine le 22 novembre avec la fête du Christ Roi. Il nous est donné de lire chaque année des évangiles qui nous interpellent sur la question du jugement et de la venue du Christ pour son retour (récits eschatologiques). Dans ce type de récits, notre responsabilité par rapport à notre foi en Dieu (parabole d’aujourd’hui) et notre amour du prochain (parabole des talents la semaine prochaine et de Mt 25, 31-46 lors de la fête du Christ Roi) est interrogée.
  • Je dois lire un évangile, avec tout ce que je perçois de Dieu dans toute la Bible : un Dieu plein d’amour et parce qu’il nous aime, il compte sur nous et nous espère sans cesse.
  • Toujours se dire : quelle est la visée du passage ? La visée n’est pas de nous montrer un Dieu qui rejette. Dieu n’est pas ainsi dans la Bible.

Alors au vu de la richesse symbolique de ce récit et de ce qu’il peut créer en nous comme émotion, voyons ce qui pourrait être la visée de cet évangile, de cette bonne nouvelle !

Le royaume à notre mort et en ce qu’il a commencé aujourd’hui comme le lien entre un époux et son épouse, symbolisée par ces vierges, symbole de la vie contemplative, représentant notre humanité, l’Église, chacun d’entre nous. Et comme ces femmes, nous sommes à la fois sages et prévoyants et en même temps insensés et fragiles.

10 femmes comme les 10 doigts de la main comme si notre participation et notre responsabilité étaient en jeu.

Les lampes remplies d’huiles sont symboles de nos vies de ce que nous voulons y mettre et accueillir.

Alors qu’est ce que cette huile que les femmes ne peuvent pas partager ? Pourquoi ne peuvent-elles pas marcher avec une seule lampe ? L’huile représente quelque chose qui ne se partage pas comme la sagesse de la première lecture, comme l’Esprit Saint, comme l’Amour et notre foi en Dieu qui nous habitent. Tu peux en témoigner mais ce n’est pas un carreau de chocolat qui se partage.

Et alors cette huile est source de lumière dans ta vie. Car la lumière peut représenter ici le Christ qui guide ta vie au cœur de toutes nos nuits.

Je crois aussi que l’émotion que nous avons par rapport à Dieu qui ferme sa porte est une manière d’abord de nous interpeller sur la conséquence de nos actes. Ce n’est pas Dieu qui ferme sa porte. C’est nous ! Percevons-nous que plus nous passons à coté de la rencontre de Dieu et plus un jour nous nous réveillerons en lui disant : je ne te connais pas !

Alors la visée magnifique de ce texte n’est elle pas comment nous vivons de l’Esprit pour laisser le Christ vivre en nous et comme lui, sans cesse, être tourné vers le Père.

Damien Guillot, curé.

 

 

 

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