Homélie 26ème dimanche du temps ordinaire – 27 septembre 2020
Lors du banquet de la Parole de mardi est ressorti cette question mais c’est quoi le rapport entre ces deux parties de l’évangile ? Entre faire la volonté du Père, et le fait de croire à la parole de Jean-Baptiste. Je crois que cela dit quelque chose de la foi dans nos vies.
Tout d’abord partons de la fin de l’évangile. Que fait Jean Baptiste ? Ils prêchent comme Jésus la venue du Royaume, ce monde de justice, de paix, de communion entre les hommes et avec Dieu, la nécessité de se convertir pour vivre de ce Royaume qui demande d’accueillir le messie, le Christ au cœur de notre vie. Qui répond véritablement à cet appel ? des foules nombreuses avec des soldats, des voleurs que sont bien souvent les publicains. Et nous comprenons pourquoi les publicains et les prostituées nous devancent dans le Royaume. Ce n’est pas parce que se sont des voleurs ou des prostituées : c’est parce que nous voyons comment certains d’entre eux dans l’évangile se tournent radicalement vers le Christ. Pensez à Zachée qui va traduire en acte auprès des plus pauvres sa rencontre du Christ, pensez à Matthieu qui se lève, lâche tout pour suivre le Christ, pensez à la femme pécheresse qui montre un amour débordant pour le Christ, reconnaissant du pardon du salut, de la dignité qu’il lui offre. Oui croire dans le Christ, la foi en Christ : c’est reconnaitre que sa présence nous relève, nous ouvre à une vie où nous sommes aimés pour aimer, où sa présence donne sens, donne un regard sur la vie que lui seul peut ouvrir, éclairer, guider. Une relation qui produit du fruit, qui se traduit en actes. La foi en Christ, ouvre, déploie ce que nous sommes vers tout homme, toute femme.
Et vous comprenez alors le début de l’évangile : croire se traduit en acte, croire engage une vie, la foi n’est pas du bla bla : c’est ces mots de Jésus dans l’évangile de Luc : « Pourquoi m’appelez-vous Seigneur, Seigneur ! et ne faites-vous pas ce que je dis ? »
Seigneur nous percevons notre difficulté à croire en toi, à se convertir, à être convaincu de la vie que tu nous offres. Nous accueillons nos faiblesses à accorder nos paroles et nos actes, qu’à travers cette humilité, nous sachions reconnaître que nous avons besoin de ta grâce, de ton Esprit saint, pour pas à pas nous convertir, t’accueillir, nous laisser aimer, transformer guider vivre de ton Royaume.
Damien Guillot, curé.