Homélie 17ème dimanche du temps ordinaire – 26 juillet 2020
Frères et sœurs, nous arrivons au terme de notre chapitre 13 de Matthieu. La parabole du filet est comparable à la parabole du bon grain et de l’ivraie avec une conclusion qui reprend la même formule que la semaine dernière, là il y aura des pleurs et des grincements de dents. Je vous laisse retrouver mon homélie de la semaine dernière sur le site de la paroisse pour éclairer cette parole.
Au terme de ce chapitre, nous percevons l’enjeu de ce discours en parabole, faire de celui qui écoute la parole, de celui qui écoute le Christ un disciple. De membre de la foule il un devient un disciple, un scribe capable de tirer de l’ancien testament et de l’accomplissement de l’ancien testament par le Christ : le trésor qui va guider sa vie, sa compréhension de la vie.
Si dans la première lecture, l’unique chose demandée par Salomon, c’est la sagesse, ici dans l’évangile, la seule chose recherchée, c’est un trésor, c’est une perle. Le royaume comparable à un trésor recherché en nos vies et comparable à un négociant, un chercheur de sens, de vie. Le Royaume comme ce qui est désiré et l’attitude du désirant. Pour qui, pour quoi suis-je prêt à tout vendre, à donner ma vie ? Quel est le trésor, la perle de nos vies ? Et comme dit une autre parole de l’évangile, là où sera ton trésor, là aussi sera ton cœur, là sera ta vie, tes engagements, ce pourquoi tu vas donner du temps, de la patience etc.
Enfant, lors d’un repas avec nos parents, nous leur avions posé cette question : quand vous vous êtes mariés, qu’est-ce que vous souhaitiez pour vos enfants ? Et la réponse de notre père, nous a bien surpris : nous souhaitions une seule chose : qu’ils connaissent le Christ.
Connaître le Christ dans le langage biblique, c’est le rencontrer dans l’intimité, c’est vivre de son amour, de la vie qu’il nous offre. Chers tous ici présent, c’est ce que je vous souhaite : vivre du Christ Ressuscité par lequel à notre baptême nous avons été particulièrement associés. Vivre d’un amour qui met, remet debout au cœur de ce qui nous fait chuter, désespérer, vivre de cette vie du Ressuscité, de cette joie, de cette paix, de cette espérance, de cette vie divine au cœur même de nos vies tournées vers le Père et vers tout homme et toute femme, frère et sœur en humanité, créé à l’image et à la ressemblance de Dieu et donc pour nous chrétiens de Jésus lui-même. Je le crois, si tu vis de Jésus ressuscité, tu peux tout vivre, tout traverser et il t’emmènera à te déployer, à t’ouvrir, à des découvertes, à des rencontres et à une vie au-delà même de ce que ce que tu pourrais imaginer.
Damien Guillot, curé.