Homélie 7ème dimanche de Pâques – 24 mai 2020

Dans Homélies

7ème dimanche de Pâques (Act. 1, 12-14 / 1 P. 4, 13-16 / Jn. 17, 1-11)

Pendant  ces semaines passées en confinement, le temps s’est vécu de manières bien différentes ; première fois qu’il était vécu ainsi, plus ou moins subi, avec des moments de vie qui nous échappent complètement, d’autres sur lesquels nous avons une influence.

Et voilà que ce dimanche entre en scène Jésus, en prière, tourné vers Dieu Père. Et il dit : « l’heure est venue ! » Quelque chose doit maintenant se vivre ! qui touche sa Gloire !

Depuis quelques jours, partout dans le monde quelque chose doit aussi se vivre,  passer doucement au dé-confinement, une nouvelle étape aussi nouvelle que celle que nous venons de vivre et qu’il nous faut regarder pour voir comment l’apprécier. 55 journées ; des expériences multiples de la vie à la fois semblables et différentes, selon notre manière d’être présents à notre société, à notre monde, selon notre âge, seuls ou en famille, avec des jeunes ou des adultes dont nous nous sentons responsables, avec une vie professionnelle plus ou moins agitée ou menacée, avec aussi beaucoup de solidarité !

Période riche, tout ce temps vécu n’a pas été du temps perdu !  Pour moi j’ai été sensible à du neuf en moi et autour de moi ; à l’ampleur mondiale de cette maladie nouvelle et la découverte ‘appuyée’ que nous ne sommes pas tout-puissants, ce que les nouvelles technologies pourraient nous faire oublier ; nous voyons mieux que nous ne sommes pas à égalité devant les épreuves de la vie ; nous le savions, c’est sur ! mais c’est autre chose d’en faire la découverte par tous ces témoignages qui  nous touchent de près et nous invitent à une vie autre, plus juste ; nous avançons vers un  nouvel état d’esprit, et des initiatives, oui nous l’observons. Autour de nous des « invisibles », auxquels nous ne prêtions pas particulièrement attention ; et chaque soir des applaudissements se répondent à 20 h, en faveur de ceux qui contribuent à notre vie sociale, notre vie commune ; certains découvrent, aujourd’hui seulement, la précarité de leur situation ! mais tant mieux !  Jamais trop tard ! Quelqu’un me dit : « avec mes voisins, maintenant on se parle ! des pessimistes disent : « Oh, tout cela ne va pas durer ! » Question : mais que font-ils pour que ça dure ?  Découverte aussi que la mondialisation doit être autre chose que financière : nous sommes interdépendants, dépendants les uns des autres depuis toujours, pas de place pour le chacun  pour soi. Heureusement nous en avons eu de très beaux exemples.

Croyants en  Dieu ou pas, nous sommes à égalité parce que nous travaillons, avec nos limites à cette vie meilleure. Prenons le temps, arrachons du temps au temps pour penser notre vie avec les autres, nous en dégagerons encore des bonnes nouvelles, pour nous et pour Dieu…!  Nous pourrions en faire un Livre, une Bible, les deux mots sont semblables. Mais, Tu es ce Livre, Seigneur Jésus, Toi, dont nous écrivons quelques pages, à notre rythme, avec ta présence en nous.

Avec l’évangile de ce dimanche, nous sommes certains que Tu vas pouvoir continuer à te glorifier en nous, c’est notre Espérance, (Jn. 17, 10), ton Esprit Saint travaille en tous, c’est notre Foi.

Henri Moine, prêtre.

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