2ème dimanche ordinaire – 19 janvier 2020
Isaïe : le Seigneur parle. J’entends souvent dire : je n’entends pas Dieu me parler, me rejoindre. Avons-nous pris le temps avant de venir à cette eucharistie de lire la Parole ? Pour que cette Parole fasse son œuvre, me parle, me rejoigne, il faut que mon cœur et mon intelligence y soient préparés. Si je n’ai pas lu ces textes avant de venir, c’est hyper dur de suivre, d’être rejoint par cette Parole. L’homélie a beau être la plus claire possible (je sais ce n’est pas la plus grande de mes qualités), cette Parole reste du charabia et l’homélie encore plus incompréhensible. Nous ne pouvons pas dire à Dieu j’entends rien de ce que tu as à me dire et ne pas nous mettre dans une écoute attentive de sa Parole. Comme nous le percevons dans le livre de la Genèse, la Parole de Dieu est dite performative. Elle accomplit, elle fait ce qu’elle dit. Prendre le temps de se mettre à l’écoute de la Parole pour que comme avec Isaïe, elle me crée, me façonne, me rejoigne, me dise à quoi il nous appelle en nos vies, dans son amour (tu as de la valeur à mes yeux).
Deuxièmement quand Isaïe, se fait appeler Israël, je crois qu’il dit que Dieu nous parle à travers ce qu’il aussi aux autres, à toute l’Église. Pour nous chrétiens la Parole de Dieu, c’est une personne le Christ qui nous parle dans cette parole, qui nous parle à travers la parole de l’autre.
Avec St Paul, nous percevons à quel point, Église de Villeurbanne, la Parole nous rassemble, nous unifie, nous nourrit ensemble sur ce chemin de vie où nous sommes appelés ensemble, par notre baptême à être des saints. Nous avons besoin des autres pour lire, comprendre et accueillir la Parole
Avec l’Évangile, j’aimerais mettre en évidence deux aspects de la Parole. Quand Jean nous dit qu’avant lui le Verbe, le logos, donc le Christ était, qu’il est passé devant lui. Il nous rappelle que pour nous, la clef d’interprétation de l’Ancien Testament comme du Nouveau Testament, c’est le Christ. 2 implications :
- Pour comprendre le Nouveau Testament, la vie du Christ, il nous faut lire travailler, prier l’Ancien Testament. Le Christ est pétri de l’Ancien Testament.
- Le Christ est à chercher dans chaque texte de la Bible que je lis.
Deuxièmement : quand Jean Baptiste insiste sur l’Esprit qui descend sur le Christ et qui permet de le désigner comme Fils de Dieu. Cela peut être une invitation à comprendre comment l’Esprit a inspiré cette Parole, celles et ceux qui ont écrit, celles et ceux qui la proclament, celles et ceux qui l’écoutent. D’où le fait que nous sommes invités, non pas d’abord à lire notre Prions en Église pendant la proclamation des lectures mais à fermer les yeux et à nous laisser toucher dans l’Esprit par ce que cette Parole a à nous dire. Si nous avons lu la parole avant de venir, c’est très simple de suivre comme cela. Et puis même si je devais resté fixé sur les premiers mots de la lecture sans entendre le reste, ce n’est pas grave, Dieu veut parler à ton cœur pas d’abord à ta tête.
Damien Guillot, curé