Tous Saints – 27 octobre 2019
2019 11 01 Dimanche Tous saints (Apoc Jn. 7, 2-4. 9-14 / 1 Jn. 3,1-3 / Mt. 5, 1-12)
C’est la Fête qui revient chaque année, un jour férié en France, mais nos sociétés ne savent pas trop quoi en faire et ont inventé halloween pour se faire peur. Dommage, il y a quand un message étonnant, on pourrait presque dire un message attendu, avec cette fête chrétienne. Heureux, bienheureux ! était répété tout au long de cet évangile de Matthieu. Heureux aujourd’hui et dans notre avenir ; certains verbes indiquent le présent et d’autres le futur. C’est en voyant arriver des foules que Jésus se met à parler ; on devine la profondeur du regard qu’il porte sur ceux qui sont devant lui et du coup ses disciples s’approchent également. De quoi Jésus parle-t-il ? Des questions, des préoccupations d’un peu tout le monde, de la vie sur terre, des richesses que le monde fait miroiter devant les hommes et d’un Royaume de Dieu, d’une proximité possible avec Dieu. Et ce Royaume, cette proximité avec Dieu, ils sont pour ceux qui ne sont pas encombrés par l’inutile et qui ont de la place pour les autres, ceux qui sont « notre prochain. » Le Royaume de Dieu est à vous, pour vous les doux, les affamés de justice, les cœurs droits, les acteurs de paix, les souffrants, les persécutés.
Etes-vous écrasés par ces moments de la vie qui sont difficiles ? Non ! Vous ne le voyez pas encore, mais ce qui est en train de venir, c’est votre dignité d’enfants de Dieu, de fils et de filles de Dieu. C’est ce que saint Jean disait dans la lettre qu’il écrivait à une communauté qui subissait la persécution féroce de l’empereur Dioclétien, à la fin du premier siècle. A ceux qui disent : ‘Dieu ne fait rien pour notre monde’, saint Jean interroge : mais que faites-vous pour vivre en enfants de Dieu ?
De le savoir qu’est-ce que cela change en vous, dans vos relations ?
Alors, avec la petite équipe qui lundi soir réfléchissait aux lectures de ce jour, nous nous sommes partagés des petits clins d’œil que l’Esprit de Dieu nous lance dans notre existence. La maman, régulièrement, c’est son métier, s’occupe de petits enfants, deux sont dans son immeuble. Voila qu’ils perdent leur grand-mère à laquelle ils étaient très attachés, un choc pour eux ! Elle propose à la maman des petits, si elle le veut, d’en parler avec eux ; joie pour la maman des petits, elle accepte se sentant elle-même très démunie pour le faire ; une relation nouvelle s’est crée. Connue comme chrétienne, quelques temps plus tard, elle est invitée au mariage civil des parents et y prend une part active…C’est ainsi que devient visible ce que peut être une adulte, enfant de Dieu.
Autre exemple : nous avons échangé sur la petite carte de nouvel an juif distribuée à la paroisse au début du mois d’octobre ; nous l’avons offerte à trois familles juives, toutes, très touchées, les merci n’en finissaient plus. N’est-ce pas quelque chose du Royaume de Dieu, de la présence de Dieu sur notre terre, il faut aller jusque là ! et pas seulement dire : ‘c’est très bien’ ! ce que des non croyants savent dire ! Non ! C’est un morceau d’Évangile auquel nous participons, il entre naturellement dans notre prière, dans notre merci à Dieu qui nous veut ‘tous saints‘, comme lui-même est saint, trois fois saint… Dieu notre Père, multiplie nos ‘toussaints’, nous t’en prions. (Henri)
