Jour de Noël 2018
(Is. 52, 7-10 // He. 1, 1-6 // Jn.1, 1-18)
(Après la 1ère lecture) : Comme ils sont beaux les pas du messager qui annonce la paix, qui porte la bonne nouvelle, qui annonce le salut. « Le salut » ? Avoir bien trouvé notre place d’homme, de femme dans nos relations, en famille au travail, dans les loisirs, les associations etc. . . pour le respect de tous et la sauvegarde de la planète. Les pas des messagers qui annoncent cette bonne nouvelle, ce ne peut être que les pas de ceux qui nous ont précédés, ceux avant nous, au centre desquels nous plaçons le Christ Ressuscité et puis bien sur ce sont les nôtres.
C’est ainsi que par nous, l’amour de Dieu, la force de Dieu peuvent s’apercevoir ; nous nous en réjouissons en ce jour où nous fêtons l’incarnation de Dieu en notre monde.
(Après l’Évangile) : La lettre aux Hébreux entendue en 2ème lecture a été écrite vers la fin du premier siècle ; c’est la méditation des premières communautés chrétiennes qui nous est livrée par ce texte. Dieu a d’abord parlé par les prophètes, au peuple juif ; c’est la bible juive, notre premier Testament ; et en finale Dieu a parlé en Jésus le Christ. Cette Parole, le Verbe de Dieu, comme l’appelle l’Évangile de saint Jean était
à l’origine de tout, et par elle tout est venu à l’existence. Et les paroles des Évangiles nous disent Jésus, Jésus « Dieu- homme, » pour nous, qui est lui-même par toute sa vie Parole du Dieu vivant.
Arrêtons-nous sur le travail que produisent les paroles quand elles sont accueillies dans nos vies d’hommes et de femmes, sans oublier chez les enfants.
Ces paroles, elles donnent vie ou redonnent vie : paroles qui encouragent, qui réconfortent, qui redonnent espérance ; relations riches de bien des paroles, qui permettent aux couples de donner naissance à un enfant. Dialogue et Parole du sacrement de réconciliation dont nous avons pu faire l’expérience il y a quelques jours et qui a produit une si belle joie chez bon nombre d’entre nous.
Paroles, qui sont langage de l’amour, les actes et les silences riches qui font mieux se connaître les couples qui préparent leur mariage. Il faudrait s’arrêter aussi sur toutes ces paroles, ces messages de fraternité, vécus par les gilets jaunes en fraternité avec les moins favorisés de notre société, messages malheureusement brouillés par la violence. Nos paroles ont donc bien cette capacité à être « incarnation », à être « naissance » de la parole de Dieu en nos existences, comme elle l’a été en Jésus mort et ressuscité. Avec Jésus venu en notre monde, Dieu attend que nous soyons lumière au milieu des ténèbres.
Nous en avons la capacité puisque l’Esprit de Dieu, ton Esprit saint, Dieu notre Père, a été répandu en nous comme il l’a été en Marie notre mère. Gardons en nos cœurs et pour nous-mêmes cette béatitude qui a été adressée à Marie par sa cousine Élisabeth : bienheureuse celle qui a cru aux paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur.