26ème dimanche du Temps Ordinaire – 30 septembre 2018

Dans Homélies

Mc 9, 38-43.45.47-48

J’ai été impressionné par la manière dont le livre des Nombres dans la 1ère lecture, parlait de l’Esprit de Dieu ; Dieu prend une part de l’Esprit qui reposait sur Moïse pour le déposer sur 70 anciens que Moïse avait choisis comme collaborateurs et convoqués sur la montagne. Deux d’entre eux, Eldad et Medad, n’ont pas répondu à son invitation, ils ne se sont pas rendu à la Tente de la Rencontre (où sont les tables de la loi) ; ils ont restés en bas au campement et ils prophétisent, ils parlent au nom de Dieu, de la même manière que tous les autres : il faut donc les arrêter! Moïse, lui, se réjouit de ce travail de l’Esprit de Dieu en Eldad et Midad ; il y voit comme un signe de ce que devra être le peuple tout entier, un peuple de prophètes.

C’est le même chemin de foi que Jésus, dans l’Evangile de ce jour, propose à ses douze apôtres ; vous avez vu quelqu’un, dont vous pensez qu’il n’est pas des nôtres, et qui chasse les démons, (les forces du mal) et vous avez voulu l’empêcher ! Ne l’empêchez pas, dit Jésus ; n’excluez pas ceux dont la foi vous semble imparfaite ou maladroite ; ils sont sur ce chemin que je propose à tous ; celui qui n’est pas contre nous est pour nous ; changez votre regard ; ne soyez pas intolérant, ne soyez pas occasion de chute pour ceux qui ont d’autres manières de vivre, qui sont peut-être d’une autre culture que la votre. Rappelez-vous ! Je vous ai appelés pour être avec moi, pour annoncer la bonne nouvelle du Royaume, et chasser les démons. (Mc. 3, 14 – 15).

Et vous voyez qu’ils le font ! Jésus admet tout à fait que quelqu’un fasse des miracles en son nom en dehors des membres identifiés de ceux qu’il a choisis pour être avec lui. Il partage pour une part sa mission avec des gens qu’il ne connait pas directement. Il a un regard plus large que le notre, il regarde les cœurs. Qui sont ma mère, mes frères ? ce ne sont pas seulement ceux qui sont dans la liste de ma famille humaine mais ceux qui font la volonté de Dieu. (Mc. 3, 33-35). Supposons qu’un arbre soit bon, son fruit sera bon. C’est au fruit que l’on reconnait si l’arbre est bon. (Mt, 12,33). Et il y a de mauvais fruits en chacun de nous, à l’extérieur comme à l’intérieur de la communauté.

L’important est bien pour nous d’avoir ce regard de Moïse, ce regard de Jésus sur ceux autour de nous qui nous semblent éloignés parce qu’ils sont différents de nous. Importance de « faire avec », avec ceux qui, à leur manière, sont collaborateurs et travaillent au Royaume de Dieu, sans obligatoirement connaitre son nom.

A nous d’être également passionnés du Royaume de Dieu à faire advenir.

A nous de faire connaitre l’arbre, le cep de la vigne, dont parle l’évangile de saint Jean, celui sur lequel nous voulons être greffés, le Christ le Ressuscité.

C’est bien, pour une part, ce que nous avons essayé de vivre dimanche dernier avec notre journée de démarrage jusque sur la place du marché devant saint Julien.

Continue à tous nous inspirer, Seigneur !

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