13ème dimanche du Temps Ordinaire – 1er juillet 2018
Mc 5, 21-43
Frères et sœurs, et toi qu’est-ce qui te met à genoux ? Pour toi, pour quelqu’un d’autre qu’est-ce qui pourrait te pousser à te jeter aux pieds de Jésus, qu’est-ce qui est blessure, souffrance, mort dans ta vie ? Qu’est-ce qui t’empêche de donner de la vie ?
Il y a bien dans cet évangile une histoire de souffrance, une vie qui ne peut plus donner la vie. Une femme qui perd du sang depuis 12 ans. Appelée l’hémorroïsse, j’ai été revoir la définition médicale du terme, ce n’est d’hémorroïdes qu’elle souffre, mais bien de la sphère génitale, là où elle porte et donne la vie, au cœur de sa féminité, au cœur même de son corps où elle donne la vie. Vous saisissez ce qui est visé par le texte…. Chez Jaïre, il y a la souffrance de perdre ce qu’il a de plus cher à ses yeux. Perdre sa fille âgée de 12 ans. Ce n’est pas sans lien avec cette femme hémorroïsse depuis 12 ans. Cette jeune fille a l’âge de devenir femme, de donner la vie mais elle n’est plus !
Il y a bien une histoire de confiance et d’amour dans cet évangile, dans lequel nous sommes embarqués. Se prosternant devant Jésus, ils expriment leur reconnaissance de sa divinité qui rejoint notre humanité au cœur de ce que nous vivons, dans le quotidien, au plus intime de nos blessures, de nos souffrances et de notre péché. Cette femme touche Jésus, d’un touché que les couples connaissent. Un toucher qui m’a saisi par le passé que tu reconnais bien différent, de tous les autres touchers, que Jésus a bien ressenti, au milieu d’une foule qui le presse.
Nous sommes invités à nous tourner vers celui qui de tout temps veut faire l’alliance avec l’humanité, manifestée par cette femme hémorroïsse depuis 12 ans symbolisant Israël, par cette jeune fille symbolisant l’Eglise vivant de la résurrection de Jésus. Ces femmes, Jaïre symbolisent toute l’humanité avec laquelle Dieu veut faire alliance pour qu’elle donne la vie, pour que chacun de nous se sente rejoint au cœur de ses blessures, de son péché qui nous fait souffrir, fait souffrir les autres pour que Dieu nous en guérisse, pour qu’il nous relève comme cette jeune fille, de ce qui peut être mort, fermeture, repliement, égoïsme, non-sens dans nos vies pour que nous vivions de sa vie, de son Salut, de sa paix et de sa résurrection. Vous saisissez ce qui est visé par le texte, à travers la résurrection de cette petite.
Cet évangile nous invite à nous tourner comme Jaïre, comme cette femme vers Jésus pour nous entendre dire à chacun, une parole de vie, de relèvement, qui lui sera propre, une parole « crois seulement ». Ok, fais marcher ton intelligence, analyse, interprète, mais à un moment saute, fais confiance.