7ème dimanche de Pâques – 13 mai 2018
Act. 1, 15-17, 20-26 / 1 Jn. 4, 11-16 / Jn. 17, 11-19
Jésus n’est plus avec ses apôtres. Il est mort. Mais leur foi, leur vie de foi est née ; ils disent maintenant : « Christ est ressuscité ! » La vie a repris, sans sa présence physique, avec beaucoup d’insécurité, ils s’étaient tellement habitués à s’appuyer sur lui. Ils se retrouvent onze maintenant ; pourtant Judas avait été appelé lui aussi par Jésus ; il avait reçu sa part du ministère come eux ; Jésus avait pris ce risque en les appelant tous. On devine quelle pouvait être leur souffrance ; ils avaient perdu l’un des leurs. Comme lorsque quelque chose se déchire, dans une famille ou dans un groupe, on n’arrive pas à se résigner, on souffre. Il faut remonter
la pente. La mort n’aura pas le dernier mot, elle doit faire place à la Résurrection. Pour cette mission qu’ils ont reçu de Jésus, ils sentent qu’ils ont besoin de faire le plein, de retrouver la totalité du projet du Christ, il avait appelé 12 apôtres, comme les 12 tribus d’Israël, c’est une totalité. . . Qui peut être le 12ème ? Un homme rempli de qualités ? d’un grand nombre de compétences ? Non ! Ce doit être un disciple qui a marché avec eux, qui a fait l’expérience d’accompagner Jésus, d’être accompagné par lui, qui a pu comprendre un peu son projet et être questionné par lui.
Les 11 pensent naturellement à Joseph, surnommé Barsabas, et à Matthias. Mais ce n’est pas à eux de décider ; ils laissent cette responsabilité à Dieu, c’est le sens de ce tirage au sort, que ta volonté soit faite ; et c’est Matthias qui devient le 12ème apôtre. Il faut laisser au Maitre de la vie, la responsabilité d’orienter nos choix. C’est bien Jésus qui est le Chemin, la Vérité et la Vie et pas nous-mêmes. C’est bien lui qui, tourné vers le Père, prie pour nous, ses disciples ; ‘’Père saint garde mes disciples unis en ton nom, unis en toi.’’ Sanctifie-nous et pas sanctifie moi ! J’ai besoin de la sainteté de mes frères pour, avec eux, habiter le monde à la manière de Jésus. Nous sommes ton peuple, pour que ton règne vienne ; et ce sont bien des pistes de travail qui nous sont proposées aujourd’hui, nous entendons en effet des constats inquiétants : nous consommons actuellement plus que la terre ne produit, quel avenir préparons-nous ? il nous faut nous imposer des limites pour préserver notre planète ; nous avons les solutions, il faut les mettre en œuvre ; cela commence déjà avec les campagnes pour le tri sélectif, zéro déchets, cela s’exprime aussi avec la prise au sérieux de l’enquête commencée il y a plusieurs mois autour de la bio éthique : jusqu’où doit-on aller avec les capacités que nous offrent les nouvelles technologies, avec cette volonté de toujours augmenter nos performances. Nous sommes ta création, apprend- nous à l’aimer, Seigneur, pour le bien de tous ceux qui l’habitent comme la lettre apostolique du pape Laudato Si et ton Evangile nous le rappellent.