1er dimanche de l’Avent – 3 décembre 2017
Mc 13, 33-37
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Rois mages de tous les horizons, jeunes, plus âgés, quel que soit notre origine, notre quartier, nous avons 3 semaines pour nous mettre en route ensemble vers Bethléem, 3 semaines pour se laisser guider par l’Etoile, découvrir ou redécouvrir qui est cette étoile en nos vies ? Comment oriente-elle nos vies, nous éclaire-t-elle ? 3 semaines avec un beau livret intitulé croire en l’étoile, avec la participation de nombreux paroissiens que je remercie. A travers les 4 dimanches, de l’avent et la fête de Noel, nous découvrirons ou redécouvrirons ce que nous appelons aujourd’hui dans l’Eglise les 5 essentiels : Célébrer, se Former, Evangéliser, Servir et Fraterniser. 5 essentiels en nos vies, en nos groupes, en notre ensemble paroissial. En ce premier dimanche de l’avent, nous mettrons en évidence : célébrer à travers la prière communautaire et personnelle. Mon homélie sur la prière sera diluée sur toute notre célébration.
Le rassemblement de la communauté et l’aspect communautaire de la prière sont très importantes. Prenons le temps de saluer un frère, une sœur en Jésus Christ que nous ne connaissons pas pour nous chrétiens car Jésus nous l’a enseigné : quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis présent au milieu d’eux. Et puis ce rassemblement et cette prière communautaire nous rappellent que nous sommes le Corps du Christ, tous frères et sœurs du Christ, appelés à être des fils et des filles dans le Fils Jésus, d’un même Père qui nous rassemble : au nom du P, du F et du SE, le Seigneur soit avec vous…
Prier, c’est s’adresser à Dieu, c’est lui parler comme à un ami, pour lui confier les joies, les peines de la semaine. Prenons quelques instants pour repérer une joie et une peine en notre vie, en celle de ceux qui nous entourent, en notre monde que nous souhaitons confier à Dieu.
Prier, c’est se me mettre dans les mains de Dieu, se mettre à l’écoute de sa Parole, de sa présence en notre vie. En cette période de l’avent qui s’ouvre où nous serons appelés à méditer ce mystère de l’Incarnation Dieu fait homme en Jésus-Christ, cela change complètement l’idée que nous pouvons avoir de Dieu. La prière comme le lieu où je perçois un Dieu qui se fait proche et qui m’aime, qui prend soin de tout ce qui peut être blessure en nos vies, qui nous sauve de tout ce qui nous replie de tout ce qui ne fait pas sens tout ce qui peut être mort à nos vies quelle espérance.
Introduction à la première lecture
La première lecture nous interroge « Pourquoi, Seigneur, nous laisses-tu errer hors de tes chemins ? ». La prière n’empêche pas que nous ne puissions rien sentir de sa présence, n’empêche pas la nuit spirituelle, la prière ne nous demande pas de le connaître pour le prier et le chercher, non c’est le contraire. La nuit n’empêche pas la foi, bien au contraire, de la connaissance et de la maitrise de Dieu, nous devenons des quêteurs, des pauvres de cœur qui se tournent vers le potier qui progressivement se laisse deviner, qui progressivement dans la relation nous accompagne, nous recrée, nous transforme.
Introduction à la 2ème lecture
Avant d’être une demande la prière devrait souvent être un merci. Merci pour sa présence qui nous devance, qui se donne à contempler en nos frères, dans sa parole, dans ce pain. Cela n’empêche que nous pouvons nous interroger sur nos demandes, nos demandes disent le Dieu auquel nous croyons. Je ne crois pas en un Dieu magicien, interrogeons-nous : est-ce que suis en train de lui demander un tour de magie ou autre chose. Je crois que Dieu ne donne rien mais qu’il se donne à travers son Esprit pour que comme le dit St Paul nous vivions de sa grâce et de sa communion avec lui. Finalement, nous n’avons qu’une demande à formuler à Dieu : la communion avec lui et nos frères, la vie éternelle dès aujourd’hui, la vie bien heureuse dans l’Esprit.
Homélie
La foi, Dieu, la prière : ne servent à rien. D’un côté notre prière n’apporte rien à Dieu et de l’autre c’est comme un ami : est-ce que ça sert à quelque chose un ami, est ce que c’est utile ? Non c’est gratuit et c’est bon. La prière avec comme seul but la relation, comme cette posture qui nous met face à Dieu et nous fait devenir des fils et des filles dans le Fils pour cette vie bien heureuse. Cela ne sert à rien et en même cela change tout.
Mais vous comprenez que cette méditation sur la prière ne restera qu’une petite chansonnette car je ne suis pas très bon chanteur si chacun de nous ne prenons pas le temps de faire l’expérience personnelle de la prière, de nous poser chaque jour comme un RDV avec l’aimé, dans les mains de notre créateur : tu ne le fais pas : commence par 5 mn, tu faisais 5 mn passe à 10, etc. Chacun aura une manière différente de prier.
Vous comprenez pourquoi en lien avec cet essentiel Veiller nous avons choisi ce mot Célébrer car la prière est source et sommet de tout ce que nous vivons, préparons notre cœur à la prière eucharistique, à cette communion au pain et au vin comme source et sommet de notre vie.
Crédo : que ces mots soient d’abord une manière d’entrer dans sa relation
PU : nous voyons comment notre prière nous tourne vers les autres
Prière eucharistique
Que ce pain et ce vin signes d’abord du don que tu opères en nos vies, signes de notre participation, de notre travail, du monde que nous te confions, deviennent le pain de la vie : le corps de Jésus et le sang de Jésus, vin du royaume éternel.
Anamnèse
Frères et Sœurs avez-vous remarqué, nous venons de consacrer ce pain de la vie, et le vin de la joie éternelle, et nous chantons le mystère de notre foi, en chantant non pas sur le pain et le vin mais sur la mort et la résurrection du Christ car ce pain et ce vin disent la même chose que la mort et la résurrection du Christ : ce pain et ce vin sont signes du don de Dieu en Jésus, comme sa mort sur la croix, pour que recevant ce pain et ce vin, nous vivions de la vie du ressuscité, et c’est pourquoi nous sommes debout lors de la prière eucharistique car nous sommes invités à devenir celui que nous recevons, des ressuscités, des êtres debout, pour que dans notre prière recevant de lui cet amour immense, nous en vivions avec ceux à qui nous sommes envoyés : là est le cœur de notre vie dans la foi, de notre foi en nos vies : oui chantons le mystère de la Foi.
Notre Père
A partir d’aujourd’hui nous sommes invités à dire : ne nous laisse pas entrer en tentation plutôt que ne nous soumet pas à la tentation qui pouvait laisser supposer que Dieu nous tente. Cette traduction est en lien avec ce mot veiller employé par Jésus à Gethsémani, à l’issue de son dernier repas avec ses disciples. Jésus demande à ses disciples de Veiller : veiller pour ne pas entrer en tentation. La tentation à comprendre comme l’épreuve où je remets en cause Dieu, où je mets à douter de lui. Alors en confiance nous nous adressons au Père avec cette demande : « ne nous laisse pas douter de toi » signifié dans ces mots : ne nous laisse pas entrer en tentation.