Christ Roi – 26 novembre 2017

Dans Homélies

Nous sommes dans le dernier dimanche de l’année liturgique, nouveaux missels de l’année B. C’est le dimanche du Christ Roi ; nous sommes souvent gênés par ces images de royauté qui semblent d’un autre temps, révolu ! Alors il nous faut explorer ce que l’évangile de Matthieu nous en dit ; il est le seul des quatre évangiles à évoquer ce que nous appelons souvent l’évangile du jugement dernier, Matthieu 25 31 ; un texte essentiel pour exprimer ce qu’est notre vie de chrétien. Dieu se révèle et nous révèle.

C’est Dieu qui est à l’initiative, déjà dans le livre du prophète Ezéchiel, « quand mes brebis seront dispersées, j’irai les délivrer de leurs lieux d’obscurité ; moi-même je m’occuperai de mes brebis, comme un berger » dit Dieu, « la brebis égarée, je la ramènerai, celle qui est blessée comme celle qui est malade, je la soignerai » ; l’évangile nous parlait du Fils de l’homme qui, « lorsqu’il viendra rassemblera toutes les nations » et leur parlera avec un discours qui étonne ceux qui l’entendent. Dieu à l’initiative première !

Mais nous-mêmes nous devons rester des étonnés en écoutant ces paroles. Il faut « appartenir au Christ », parce que c’est par lui que recevons la vie dans ce qu’elle a d‘éternel, comme le disait l’apôtre Paul dans sa lettre aux corinthiens.

Nous avons toujours du mal à comprendre et à dire cette présence du Christ Ressuscité, vivant de Dieu, dans nos dialogues avec notre entourage, du mal également pour donner du corps, de l’incarnation à nos prières. Dieu dans ma vie, et ma vie avec tout mon entourage, en Dieu ; ces deux dimensions de notre vie qui n’en font qu’une. Dieu dans ma vie, et ma vie humaine avec priorité pour les pauvres, en Dieu.

C’est pour cela que nous souhaitons que le Christ Roi règne en nous. Justement, il nous dit le chemin pour lui appartenir : être disponibles à ceux qui ont faim, et soif, disponibles à l’étranger, à celui qui est sans vêtement, ou en prison ; en un mot, développer notre humanité que le fils de Dieu est venu endosser pour la rendre fraternelle.

C’est bien le sens de notre vocation diaconale, diacre, serviteur, qui nous était rappelée dimanche dernier. On entend souvent dire : « mais on ne peut pas tout faire ! » C’est vrai, chacun de nous, avons à découvrir nos talents, nos possibilités. Mais notre talent spécifique comme chrétiens au milieu de tous les hommes, c’est d’arriver à reconnaître et à dire : « ce que je fais seul et avec d’autres, c‘est en même temps toi, Christ en Dieu, qui en bénéficie, qui en est le destinataire. »

« Ce que vous avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.» Parce que c’est ton Esprit, Dieu, l’Esprit de ton Christ, qui, nous inspire et qui travaille.

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