26ème dimanche du Temps Ordinaire – 1 octobre 2017
Ez. 18,25-28 / Phil. 2, 1-11 / Mt. 21, 28-32
Après la 1ère lecture. Est-ce que nous avions un souvenir de ce passage du livre d’Ezéchiel que nous venons d’entendre ? Ezéchiel au VIème siècle avant J.C., parlait à cette partie du peuple juif, en exil à Babylone qui se demandait : que fait donc Dieu de nous laisser comme des esclaves loin de Jérusalem ?
Aujourd’hui, comment avons-nous été rejoints en écoutant ces paroles ? Est-ce que ce sont des paroles pour notre actualité ? Laissons-les retentir en nous… c’est Dieu qui s’interroge sur la manière dont les hommes raisonnent sans beaucoup de bon sens ni beaucoup d’intelligence. Ils accusent le Seigneur Dieu à cause de tous leurs malheurs. Et Dieu leur dit : « regardez votre comportement, votre manière de vivre, de parler, de penser et d’agir. » Comme si Dieu disait : « arrêtez de tout me mettre sur le dos, prenez vos responsabilités. Ne vous conduisez pas comme des petits enfants ; regardez la vie en face, détournez-vous du mal et vous vivrez.» Vous vivrez, non pas dans un face à face avec moi, mais près de moi, avec moi, tout simplement. Rectifiez donc la manière dont vous me voyez !
Après la 2ème lecture : Toujours l’invitation à voir Dieu tel qu’il est ; tel que Jésus nous le fait découvrir et connaitre. En Jésus, Dieu s’est dépouillé de toute la gloire que les hommes mettaient sur ses épaules. Dieu devenu semblable aux hommes, s‘est abaissé jusqu’à accepter de mourir sur une croix, victime des hommes qu’il aimait. Voilà qui est Dieu ! Nous pourrions échanger sur les livres et les auteurs qui nous ont aidés à découvrir cette humilité de Dieu ; dans la lignée de François d’Assise j’aime toujours François Varillon, jésuite lyonnais ; « joie de vivre, joie de croire » ; Christian Bobin, ‘le très-bas’».
Dieu est un Dieu humble qui renonce à lui-même, qui sait tout donner à ceux qu’il aime ; Dieu qui nous invite à prendre l’identité du Christ, celle reçue à notre baptême pour vivre : réconfort, tendresse, compassion, amour, comme l’apôtre Paul le demandait aux Philippiens. Alors, que nos visages deviennent le vrai visage de Dieu.
Après l’Evangile : Deux fils, deux comportements ; Quel est le nôtre ? Si nous avons compris ce que les deux premières lectures nous disaient du visage de Dieu, si nous avons l’humilité demandée par l’apôtre Paul, il nous faut être prêts à laisser tomber certaines certitudes qui ne sont pas divines, qui ne sont pas des convictions mais plutôt liées à des habitudes. Quelques-uns ont pu dire en écoutant l’annonce de notre dimanche de rentrée, la semaine dernière : « on ne s’y reconnait plus, les horaires de messe changent, on chamboule tout ! » Il faut aussi écouter ceux qui disaient en fin de journée leur joie de ce temps d’Eglise vécu, sur la place du marché, avec les jeux, les danses, les prise de parole des catholiques, protestants, juifs et musulmans, à proximité de ceux qui venaient faire quelques affaires avec le vide-grenier.
Visage d’Eglise, qui dit le visage de Dieu, ouvert au monde, qui ne craint pas de côtoyer les périphéries, lieu de notre mission de disciples, comme le rappelle le pape François.
Fais de nous tes disciples !