25ème dimanche du Temps Ordinaire – 25 septembre 2017
Mt 20, 1-16
Frères et sœurs, n’y a t’il pas comme un malaise à la lecture de ce texte ? Quelque chose qui nous révolte ? Tous ceux qui ont travaillé depuis le début sous le soleil n’ont-ils pas mérité plus que les autres ? Quand je fais tant et tant d’effort pour bien agir, je ne mérite pas une plus grande récompense que celui qui s’y est mis à la dernière heure ? Dieu serait-il injuste ?
C’est exactement là où le texte titille, là où ça nous révolte qu’il faut nous interroger. C’est la puissance de ces récits évangéliques.
D’où nait cette révolte ? N’est ce pas quand nous nous mettons au centre avec nos propres référentiels et notre façon d’imaginer un Dieu qui donnera un bon point à celui qui s’est bien comporté, une belle récompense à celui qui aura bien agi depuis le début.
Faisons un jeu, je sais qu’enfants comme parents vous aimez jouer. Ne nous mettons plus au centre du texte avec nos référentiels mais mettons dans un premier temps Dieu au centre. N’est il pas touchant de repérer Dieu à travers ce maître qui sans cesse appelle, de repérer un Dieu bouleversé par celui qui est au bord du chemin ? N’est-il pas beau de voir Dieu donner la même récompense à ceux qui sont venus travailler à la vigne à la fin. L’erreur n’est elle pas de penser que la récompense au travail à la vigne, c’est pour après ce travail, c’est pour après notre mort ? Non, c’est le travail à la vigne en lui-même qui est la récompense car il donne sens à nos vies.
2ème partie du jeu : mettons les autres au centre. N’est-il pas touchant, n’avons-nous pas une joie immense, si l’on se met à la place de celui qui est au bord du chemin qui est appelé, qui se sent relevé, digne, utile : « personne ne nous a appelé Seigneur disent-ils ?
Merci Seigneur d’appeler sans cesse ! Comment cet appel passe aussi par chacun et chacune d’entre nous pour permettre à tous ceux qui sont allongés comme mort au bord du chemin d’être relevé, pour que tous trouvent leur place là où nous vivons dans nos quartiers, nos boulots, notre paroisse.