23ème dimanche du Temps Ordinaire – 10 septembre 2017
Mt 18, 15-20
Frères et sœurs, la parole de ce jour est difficile à commenter : qui suis-je pour dire à l’autre ce qu’il doit faire ? Qui peut se croire irréprochable détenant la vérité pour se permettre de corriger son frère ? Face à la parole de Dieu difficile à entendre : que faire ? Faire confiance dans cette parole, la travailler, et la prier.
Alors tout d’abord il nous faut repérer que le passage qui précède cet évangile vient éclairer comme souvent la parole entendue de ce jour : « si un homme a cent brebis et qu’une d’elle vient à s’égarer, ne laissera t’il pas les 99 autres pour aller la chercher. Et s’il lui arrive de la trouver, en vérité je vous dis qu’il s’en réjouit plus que des 99 autres ». Une invitation pour nous à entrer dans la joie du Père de retrouver le fils perdu, le fils qui était mort.
Repérer que les lectures ciblent deux types de chemin qui nous perdent : dans la première lecture : le prophète est comme un guetteur qui repère que son frère est en train de se perdre dans ce qu’il est en train de vivre, dans l’évangile, c’est lorsque l’offense a lieu contre toi.
Repérer que cette phrase dit aux disciples : « tout ce que vous aurez lié sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous aurez délié sur la terre sera délié dans le ciel » est la même phrase dite à Pierre il y a 15 jours. Il y a quelque chose en lien avec le sacrement du pardon mais il faut interpréter cette phrase de manière plus large. Qu’est ce qui nous semble lié en nos vies et dans la vie de celles et ceux qui nous entourent ?
Alors voilà ma prière à partir de là :
Seigneur tu nous invites à entrer dans ta joie quand un frère ou nous mêmes étions plongés dans la mort et que nous revenons à la vie, quand je perçois tous ces hommes et ces femmes de bonne volonté qui délient de la mort tant de personnes, à entrer dans ta joie quand des chemins de réconciliation se vivent entre les hommes, quand des chemins de réconciliation avec toi se vivent où des personnes pardonnées au plus profond de leur cœur se sentent beaucoup plus en paix et relevées ;
Seigneur tu nous invites à être des prophètes, des guetteurs pour nos vies mais aussi pour nos frères. Tu comptes sur nous pour oser une parole de fraternité, de justice. Une parole qui doit s’adapter au contexte, dans la douceur ou la fermeté mais toujours par amour ! Comment est ce que nous pouvons conduire nos frères à toi qui nous sauve ?
Merci Seigneur pour tous ces lieux d’amitié et de fraternité où une parole peut nous être adressée lorsque nous étions en train de nous perdre, ces lieux d’amitié et de fraternité en Eglise ou ailleurs où nous pouvons porter nos frères car seuls cela ne serait pas possible.