13ème dimanche du Temps Ordinaire – 2 juillet 2017
Mt 10, 37-42
A la lecture des textes d’aujourd’hui, nous pouvons nous dire ouaouh elle est difficile voir scandaleuse cette parole à entendre. J’espère en fait vous montrer à quel point elle est riche pour nos vies, à quel point c’est une invitation à creuser et à méditer cette parole, sans jamais la rejeter : confiance, il faut parfois une vie pour que telle ou telle parole s’éclaire.
Il nous faut partir de la deuxième lecture : « si donc par le baptême, qui nous unit à sa mort, nous avons été mis au tombeau avec lui, c’est pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi ». Cela rejoint cette phrase centrale de l’évangile : « qui a trouvé sa vie la perdra ; qui a perdu sa vie à cause de moi la trouvera ». Nous sommes invités par là à un renoncement et à un Oui.
Un renoncement tout d’abord. Je vous invite souvent à vous poser la question quelles images de Dieu devons nous abandonner ? Ces images du Dieu magicien qui donnent à manger aux petits africains, qui guérit tel ou tel du cancer etc… Non Dieu est, et il nous donne d’être. Et bien il en est de même pour nous : à quelles images de nous-mêmes sommes nous appelés à renoncer. Vous savez ces images rêvées de soi que nous n’atteignons jamais, images instinctives, image de toute puissance, de toute maîtrise, de tout paraître etc… Chacun verra.
Renoncer pour un oui, un triple oui pour vivre de cette vie de Dieu pleine de sens et de joie où ce n’est plus l’image de moi qui prend le dessus mais ce je intime et personnel qui nous habite qui prend sa place et se déploie.
Un premier Oui comme nous y invite l’évangile pour se mettre à la suite du Christ. Comment dans la prière, la lecture de la parole le Christ, L’Esprit Saint est celui qui joue le rôle de tiers et vient nous interpeller sur des images du moi à abandonner et permet de laisser éclore et guider ce je appelé à se déployer.
Un deuxième oui en lien avec ce rôle de tiers est l’autre. Comment la rencontre de l’autre me fait devenir. C’est ce qu’il en est dans la première lecture ou dans l’évangile. La récompense est dans la rencontre qui nous déplace, nous emmène et nous fait sortir de nous même. Il ne s’agit pas de renier ses enfants ; ses parents mais choisir de mettre en premier dans ma vie cet amour de Dieu par lequel je vais aimer mes proches : ils en auront de la chance, je vous le promets !
Et puis troisième oui : prendre sa croix. La croix c’est accepter de vivre les réalités auxquelles nous sommes confronté(e)s et de ne pas fuir la vie qui n’est pas toujours simple. Confier ce que nous vivons au Christ pour qu’il nous aide à porter ces croix.
Alors, frères et sœurs en somme à quels renoncements le Seigneur nous appelle en nos vies pour de plus grands oui qui donnent la vie.