6ème dimanche de Pâques – 21 mai 2017

Dans Homélies

L’Évangile de Jean a été écrit progressivement, avec la communauté qui l’entourait, vers la fin du premier siècle, plus de 50 ans après la mort-Résurrection du Christ Jésus. On y trouve un long discours, véritable testament spirituel de Jésus, du chapitre 14 au chapitre 17.

Le passage que nous avons écouté il y a un instant nous situe au soir du dernier repas de Jésus pour lequel saint Jean privilégie le lavement des pieds. Mardi soir nous nous sommes arrêtés longuement sur la manière dont Jésus parle de sa relation avec le Père, relation de communion, dont le cœur est l’Esprit Saint. Une relation vitale dans laquelle il invite les apôtres et disciples à entrer. D’ici peu « vous reconnaîtrez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi, et moi en vous, » … « Celui qui garde ma Parole et la fait vivre « c’est celui-là qui m’aime, il sera aimé de mon Père, moi aussi je l’aimerai et je me manifesterai à lui. »

Pour entrer dans cette relation, il faut pas mal de silence intérieur, alors que peu de choses dans notre vie bousculée nous y poussent et nous y invitent. N’hésitons pas à lire et relire et relire ce chapitre 14 de l’évangile de Jean, il nous fait entrer dans cette relation intense que vivait Jésus.

Double relation à tenir, nous disait l’apôtre Pierre dans sa lettre : la prière, comme mise en présence avec Dieu pour reconnaître et honorer sa sainteté, et relation avec ceux qui nous demandent de témoigner de l’Espérance qui est en nous, témoignage qui nous fait préférer souffrir en faisant le bien plutôt qu’en faisant le mal, témoignage fait de douceur, de respect, d’une bonne conduite dans le Christ.

« Quand j’abandonne le Seigneur, disait l’un d’entre nous, je sens que je me suis éloigné ; cela m’aide à comprendre combien il est important pour ma vie. » C’est lui qui, avec l’éclairage de l’Esprit saint, a poussé le diacre Philippe à rejoindre la Samarie, où Jésus avait fait la rencontre étonnante avec la Samaritaine. Philippe témoigne auprès d’eux de son attachement au Christ ressuscité, ils le voient parler et agir, et on croit voir et entendre Jésus lui-même lorsqu’il était en Palestine. Joie pour ces samaritains.

Le chrétien n‘est-t-il pas appelé à vivre à chaque époque comme un autre Christ. Nous avons, nous aussi nos Samarie à visiter. Aide–nous à les apercevoir, Seigneur.

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