3ème dimanche de Pâques – 30 avril 2017
Luc 24, 13-35
Frères et sœurs, dans la parole entendue ce jour, qu’est ce qui nous interpelle, nous rejoint, nous nourrit ?
Je perçois un enjeu, comment ces mots de David dans la première lecture pour parler de Jésus peuvent être les nôtres : « Je voyais le Seigneur sans relâche…tu ne peux m’abandonner au séjour des morts ni laisser ton ami voir la corruption. Tu m’as appris des chemins de vie, tu me rempliras d’allégresse par ta présence ». C’est ce que vivent les disciples sur le chemin d’Emmaüs.
Et nous, frères et sœurs sur notre route comment cela se passe ? Comme les disciples sur le chemin d’Emmaüs qu’est ce qui en nos vies nous empêchent de faire la rencontre de Jésus et de le reconnaître ? Qu’est ce qui nous préoccupe ? Qu’est ce qui nous fait douter ? Qu’est ce qui nous fait avancer ? Quel est notre désir ?
Au cœur même de ce qu’est notre vie, pas dans une vie rêvée où quand j’aurais du temps, où quand j’aurai réglé tel ou tel problème, tel ou tel projet, tel doute alors je m’occuperai de faire de la place pour Dieu : non au cœur de ce que nous vivons : la parole de ce jour insiste pour nous dire Dieu est là et il t’accompagne sur ta route. Et toujours pareil, il ne s’imposera pas. Mais où est- il ? Où le rencontrer me direz vous ? Trois lieux nous sont proposés dans la parole aujourd’hui.
Tout d’abord la rencontre de l’autre sur le chemin. Quel petit, pauvre, exclu malade ai-je rencontré cette semaine, qui est ce que j’ai rencontré cette semaine parmi les amis, la famille qui m’a donné de faire une belle rencontre, une rencontre où je me révèle, une rencontre où il se révèle ?
Ensuite la parole de Dieu comme le lieu où il nous rejoint au cœur de notre vie ? Est-ce que j’ai lu, méditer, prier la Bible, l’évangile cette semaine ? Est-ce que j’ai été touché par telle ou telle parole qui vient me révéler qui est ce Dieu auquel nous croyons, telle ou telle parole comme une parole lumineuse dans ce que je vis ? Comment la parole de Dieu accompagne ma vie ? Comment s’aider à la lire personnellement, en couple, en famille, en paroisse ?
Et enfin l’Eucharistie : est ce que je perçois à chaque eucharistie un mémorial qui signifie que nous ne vivons pas un sketch de ce qui c’est passé il y a 2000 ans. Ce n’est pas simplement faire mémoire mais c’est lui le Seigneur qui a chaque eucharistie nous réunit comme les apôtres autour de la table pour nous donner sa vie. N’est ce pas l’occasion de repenser de temps en temps ma présence à la messe en semaine ?
Où Dieu veut partager notre chemin pour que notre cœur soit en fête et notre langue exulte de joie !