1er dimanche de Carême – 5 mars 2017

Dans Homélies

Mt 4, 1-11

En ce premier dimanche de carême, nous sommes invités à accueillir cet amour de Dieu qui nous sauve et nous libère de ce que nous percevons être tentations en nos vies. Tentations qui nous détournent de l’Amour de Dieu, des autres et de nous même, qui nous détourne d’une vie qui fait sens et qui porte du fruit. S’arrêter là-dessus, c’est percevoir comment dans l’Amour de Dieu, je n’ai pas peur de mettre mots, de faire vérité, de faire lumière sur ce qui est mon péché. Dans ces conditions, parler du péché, ce n’est pas se flageller, se culpabiliser au point de ne plus espérer : c’est découvrir comment Dieu me libère, comment il est un sacré soutien, comment il me sauve par son amour qui m’engage.

Alors deux points dans cette homélie : quelques tentations et quelques remèdes (on ne se refait pas) dans l’Amour de Dieu.

Dans le livre de la Genèse, nous sommes interpellés par cette tentation du mensonge symbolisé par le serpent qui transforme les paroles de Dieu. Un mensonge destructeur et manipulateur.
2e interpellation qui rejoint les tentations du Christ par le diviseur : dépasser l’interdit, pour posséder d’avantage en biens matériels, course effrénée jamais finie, pour satisfaire des plaisirs souvent éphémères, pour mettre la main sur l’autre, pour plus de pouvoirs, de puissance, d’orgueil qui amènent à quoi ?

Alors quelques remèdes :
La place du jeûne de nourritures ou de telle ou de telle activité, la place de la parole de Dieu, du partage pour se recentrer sur l’essentiel, pour abandonner ce qui nous paraît être des idoles en nos vies pour donner place à Dieu, aux autres et vivre de ce mystère de la mort et de la résurrection du Christ.
La résurrection du Christ est encore un remède. Avoir cette conviction que l’amour est plus fort que la mort comme une invitation à ne pas désespérer de nos vies. A percevoir que sur la route qui est la nôtre et quelle qu’elle soit, quels que soit les échecs, les chutes, Dieu est là pour nous accompagner, nous relancer et vivre de son Esprit, de son souffle de vie.
La place de l’interdit magnifiquement exprimé par cet interdit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Qui connaît les cœurs si non Dieu seul ? Qui es tu pour juger ton frère et lui dire ce qu’il doit faire ? Magnifique interdit qui dit à l’homme : ne te prends pas pour Dieu. L’interdit qui permet de se dire dans ses manques plutôt que de vouloir les compenser, l’interdit qui permet à l’autre d’exister sans mettre la main dessus : de quels interdits ai-je besoin pour grandir aujourd’hui ?
Et puis quatrième remède, ce sera une des annonces à la fin de la messe 😉

Bon carême à tous, que se recentrer sur l’essentiel nous donne la joie de la résurrection du Christ.

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