29è dimanche du temps ordinaire – 16 octobre 2016

Dans Homélies

Luc 18, 1-8

Dieu fait justice à ses élus qui crient vers lui jour et nuit ? Les fait il attendre ? Je vous le déclare : bien vite il leur fera justice

Frères et sœurs, je ne suis pas très à l’aise avec l’interprétation que nous pouvons faire de cette phrase de Jésus. Combien de personnes touchées par la maladie, par la perte d’un être cher, par la souffrance du chômage, de la solitude, de la migration, de l’oppression des hommes crient vers Dieu pour qu’ils leur fassent justice ? Pour comprendre le sens de ce qui leur arrive ?
Mais en fait qu’est ce que traduisent ces prières et ces demandes qui nous paraissent bien compréhensibles ? A quelles images de Dieu font-elles références ?

Un Dieu qui permettrait de tout expliquer, de toute comprendre, qui devient responsable de ce qui nous arrive quand nous ne voyons plus de responsables : en gros un Dieu qui maîtrise et qui me permet de maîtriser…
Un Dieu qui est responsable finalement des bonnes choses ou des mauvaises choses qui m’arrivent, comme si nous étions des marionnettes : tiens lui je vais lui envoyer un peu de bonheur, lui je vais lui envoyer un peu de malheur ça va le faire grandir ; un peu comme dans le film Le tout nouveau Testament avec Benoît Poelvoorde. Rien que la bande annonce vous êtes morts de rire.

D’autre part dans nos têtes, derrière l’image d’un Dieu qui juge se trouve souvent l’image archaïque du Dieu qui donne un bon point à celui qui fait bien et qui punit celui qui fait mal, un Dieu qui culpabilise l’homme de mal faire ou de ne jamais en faire assez : quelle images de Dieu catastrophiques !

Face à toutes ces images de Dieu : la croix. Le silence du Père face à la mort du Fils confronté à la violence, un Dieu qui se donne en Jésus Christ jusqu’au bout, qui n’explique pas la souffrance. Un Dieu qui n’est pas responsable du mal ou du bonheur, un Dieu qui ne donne rien mais qui se donne, qui se donne à nous pour que nous vivions de ce qu’il est.

Et voilà une autre image de Dieu qui se dessine, un Dieu de miséricorde qui n’explique pas la souffrance ou la mort, confronté au non sens de telle ou telle situation mais qui est là, accompagne, soutient, et ce n’est pas rien. Un Dieu qui relève, nous sauve de ce qui ne fait pas sens en nos vies et qui est bien plus que simplement le péché. Un Dieu qui dans sa miséricorde peut juger car lui seul connaît les cœurs. Un Dieu qui condamne le mal et se situe toujours du côté des victimes comme un soutien, qui dans sa miséricorde qui n’est pas du laxisme espère l’homme à toujours mieux que le mal que nous pouvons faire et qui dans sa miséricorde scandaleuse à nos yeux pardonne ! Car seul le pardon apporte paix et avenir.

Alors Merci Seigneur de ce que tu es et de ce que Tu nous donnes d’être et de vivre.

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