Paroisse Infos – Avril 2016

Dans Paroisse Infos

La joie du temps pascal !

Souvent, comme chrétiens, nous attachons beaucoup d’importance au Carême : temps de conversion et d’efforts pour nous préparer à accueillir ce mystère de la Mort et de la Résurrection du Christ. Avons-nous conscience de la joie et de la paix que ce temps pascal peut nous procurer ?

Cinquante jours jusqu’à la Pentecôte où nous fêtons l’Esprit Saint pour accueillir et vivre de ce mystère. Mystère de mort et de résurrection qui rejoint ce que nous vivons sur notre diocèse avec ces actes, commis par des prêtres, de pédophilie et d’agressions sexuelles qui ont touché de nombreuses personnes. En lien avec toutes ces personnes qui ont souffert de tels actes commis par des prêtres ou d’autres personnes, face au tumulte médiatique et aux nombreux chrétiens déroutés par ce qui arrive, j’aimerais écrire quelques mots qui n’engagent que moi et avec lesquels vous pouvez bien sûr ne pas être d’accord. Mon intention est de ne blesser personne, de reconnaître les victimes et d’aider à une prise de recul. Peut-être que certains trouveront que c’est encore trop tôt pour cela.

Vivre de la Résurrection nous invite à un chemin de vérité. Nous n’avons pas à nier que le mal existe, en tout homme, et au sein de l’institution ecclésiale. L’institution doit reconnaître ses erreurs mais chacun est invité à comprendre ce qui a amené les personnes en responsabilité à prendre telle ou telle décision. Nous devons aider à cela.

N’est-ce pas également être soucieux que ce que je dis, écris ou colporte s’appuie sur des faits vérifiés ?
Ce travail de vérité est en lien d’une part avec le travail de la justice pour aider les victimes, d’autre part avec de l’institution pour reconnaître ce qui a pu être négligence. Notre institution est bien décidée à faire confiance à la justice en la laissant faire son travail ; une attitude, je crois, qui doit être partagée et qui doit être la nôtre.

Ce travail de vérité et de justice nous associe aux victimes pour tenter de comprendre et d’accueillir leurs
souffrances et surtout pour ne pas oublier ce qu’elles ont vécu. Ce travail de vérité est peut être aussi à réaliser avec ceux qui ont commis des fautes pour comprendre comment ils ont pu en arriver là. Une faute reconnue doit s’associer à une sanction mais pouvons-nous enfermer l’autre dans sa faute ? Jésus ne l’a pas fait. Il espère toujours la personne à mieux que le mal qu’elle a réalisé et invite ceux qui côtoient cette personne à faire de même. Accepter de faire ce chemin de vérité et d’avoir ce regard sur celui qui commet le mal est déjà acte de miséricorde.

Cette miséricorde mène-t-elle au pardon ? Avant d’en être là, il y a un saut. En effet, un chemin de pardon peut prendre des années, n’oublie pas les faits et ne peut être donné que par celui qui a été victime de quelque chose.

Alors, que ce temps pascal soit aussi pour chacun de nous un temps marqué par la Résurrection où je perçois à quel chemin de vérité, de confiance, de relèvement, de justice et de pardon le Seigneur m’appelle dans les mains de sa Miséricorde pour vivre de sa joie et de sa paix.


 

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