Homélie 15ème dimanche du temps ordinaire – 12 juillet 2020

Dans Homélies

Mt 13, 1-23

Frères et sœurs, durant ces trois semaines qui viennent nous accueillons la Parole du chapitre 13 de l’évangile de Matthieu. 7 paraboles, comme les 7 jours de la création pour se laisser parfaire, recréer pour sortir de l’anonymat de la foule, à l’intimité du disciple qui accueille la Parole. Nous remarquons cette semaine comme la semaine prochaine trois étapes dans l’évangile. Une parabole donnée par Jésus, une explication du pourquoi de ce langage en parabole puis une interprétation de la parabole.

Prenons tout d’abord le pourquoi du langage en parabole. Il est particulièrement adapté pour parler de foi, de mystère, de Dieu du Royaume. Le Royaume comme un monde de justice, de paix, de communion les uns avec les autres, par les uns et les autres quelque soit leur foi ou non foi. Une communion, une vie divine, une vie éternelle déjà là, aujourd’hui en notre monde et pas encore là pleinement que nous espérons à notre mort. Un langage comme le langage poétique qui permet d’approcher, percevoir sans jamais pouvoir saisir, enfermer. C’est la définition du mystère au sens de notre foi : une réalité divine qui s’éclaircit sans jamais finir de la découvrir. Un langage qui permet de comprendre sans avoir fini de découvrir. Comme dans la Bible, comme dans l’amour : un chercher à connaître qui nourrit un désir, plus je cherche à te découvrir et plus je t’aime et vice versa , une rencontre qui transforme qui jamais ne saisit ou dévore. Et cet amour est réciproque. Qu’est-ce que je découvre dans cette parole de cet amour que Dieu a pour nous. Comment dans cet amour Dieu nous transforme comme l’amour du prince fait de la bergère une princesse, comment l’amour de Dieu nous fait Fils de Dieu.

Avant de voir l’interprétation de la parabole, prenons de temps de l’accueillir. Comment dans cette parabole, nous contemplons la sortie du semeur qui part semer, qui part à notre rencontre. Comment nous contemplons sa folie d’amour à semer n’importe où, même dans les rochers il est là, il ne nous abandonne pas. Comment nous contemplons le fruit de sa présence, de sa Parole quand nous lui ouvrons notre cœur, lui faisons confiance. Il n’y pas de limite à ce fruit. C’est d’abord nous dans notre grande liberté que nous pouvons refuser d’accueillir cette parole et de se priver de son fruit. C’est comme cela que je comprends cette interpellation : « à celui qui a, on donnera, à celui qui n’a pas, on enlèvera même ce qu’il a ».

Si l’interprétation de la parabole est possiblement un ajout à l’évangile car elle se centre d’abord sur nous comme type de terre en nos vies, alors que la parabole se centre sur la contemplation du semeur, il est bon de l’accueillir dans le souffle de l’Esprit et de comprendre que la parabole nous dit c’est d’abord Dieu qui est à l’œuvre, à l’initiative et l’interprétation de la parabole pour comprendre comment s’associe en nous divers types de terre, pour nous dire ce n’est pas sans nous que Dieu œuvre en nos vies.

Damien Guillot, curé.

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